Mars 2004
Roman
192 p.
130 x 200 mm
ISBN 2-84809-065-0
16 €
Roman
192 p.
130 x 200 mm
ISBN 2-84809-065-0
16 €
Extrait : « Kérel est l’une des cinq îles de la côte française (davantage si l’on y ajoute Aix plus quelques îlots) qui s’étagent entre les estuaires de la Loire et de la Gironde. Elle n’est ni la plus grande, ni la plus petite, ni la plus proche, ni la plus éloignée, mais elle est précieuse aux yeux de ceux qui en ont foulé le sable et l’asphalte, respiré les odeurs, absorbé les lumières quand ils étaient enfants. Au début des années quatre-vingt, la décision longtemps objet de disputes fut prise de la relier au continent par un pont. Oléron avait eu son pont, puis Noirmoutier. Il semblait que les raisons économiques qui pouvaient prévaloir pour les autres îles manquaient dans le cas de Kérel, mais c’était peine perdue d’espérer et de se battre, il y avait une idée simple à l’œuvre, en réalité une très vieille idée parée des prestiges ambigus du progrès, qui n’était pas en faveur des îles. »
Sur le motif dessine par touches successives un homme et un horizon. Indissociables. Pour le narrateur revoir l’île c’est exhumer l’enfant maladif, malheureux, haineux de son corps, affronter les blessures enfouies qui ont modelé un être d’une extrême fragilité, et découvrir, enfin, la beauté du décor sous les images obsédantes de son enfance. Dans une langue précise, l’auteur ne force ni le trait de la beauté ni l’affectivité. Son sens de la description autant littéraire que picturale s’illustre aussi dans la galerie de portraits qu’il nous offre.
Sur le motif dessine par touches successives un homme et un horizon. Indissociables. Pour le narrateur revoir l’île c’est exhumer l’enfant maladif, malheureux, haineux de son corps, affronter les blessures enfouies qui ont modelé un être d’une extrême fragilité, et découvrir, enfin, la beauté du décor sous les images obsédantes de son enfance. Dans une langue précise, l’auteur ne force ni le trait de la beauté ni l’affectivité. Son sens de la description autant littéraire que picturale s’illustre aussi dans la galerie de portraits qu’il nous offre.